Un soir de relâche...

Karim, qui se sentait seul mais qui n'avait envie de voir personne, avait planté ses hommes sur le pont, remplit sa bourse et embarqué ses armes, et avait foncé jusqu'à l'auberge la plus proche : "la puce dépucelée", dans l'idée de vider la cave de l'hôte.

La salle n'était pas encore remplie, mais déjà relativement bruyante. Karim grogna, fit un détour par le comptoir pour demander trois bouteilles à l'aubergiste ( de son air le plus persuasif ), et ses futures victimes sous le bras, alla s'installer dans le coin le plus sombre de l'auberge. Là, bien caché derrière son rempart de flacons, il entreprit lui même de démolir ses fortifications, comme à chaque fois qu'il lui prenait un coup de crachin sur le coeur. Et dans ces cas là, la Fée Verte était la meilleure des maîtresses... Sans doute parce que c'était la seule qui ne posait jamais de question avant de vous envoyer au septième ciel.

"Et le pire, c'est que je ne sais même pas pourquoi j'ai envie de chialer..." Marmonna-t-il, en vidant son premier verre.

Malgré tout ce qu'il pouvait se dire à lui même, il n'aurait pas dit non à un câlin, là, maintenant, tout de suite...

Selena, vetue comme une veritable jeune femme, une robe qui semblait assez luxueuse (qu'elle devait aux gentillhommes qu'elle avait croisé, bien malgré eux), des cheveux propres et coiffés en un leger chignons, avait décidé de venir passer ses nerfs sur une petite bouteille de tequila.

Certe, l'idée d'entre seule dans un endroit pareil n'était pas judicieux, mais après tout, il fallait bien qu'elle se remette de ses emotions.

Elle poussa la lourde porte et entra, une entrée presque iréelle, tant elle se différenciait des filles de joies qui trainaient dans ses lieux, tant elle avait une allure sûre d'elle

Semblant snober les gens qui se trouvaient là, elle se dirigea directement jusqu'au bar, d'un pas sur. Elle commanda sa bouteille et la regla, relevant légerment pour cela quelque peu sa robe pour aller prendre la bourse qu'elle avait cachée sur sa cuisse. Une fois cela fait, elle chercha du regard un endroit pour se "cacher". Une table sombre, dans un coin de l'auberge lui parut un choix judicieux. Elle s'en approcha, tout en ne remaquant pas que celle-ci était prise, l'homme se cachant dans un coin bien plus que sombre.

Elle s'installa sur le siege d'en face, tout en continuant de laisser ses yeux planer sur le reste du bar, et tourna enfin son regard du coté de la table à laquelle elle venait de s'installer

Elle ne put retenir un petit sursaut en voyant qu'elle n'avait pas choisis un table libre

- Oh, pardon Monsieur, je...

Elle baissa alors la tête vers les trois bouteilles et souria légerement

- Oh de l'absinthe... ils en vendent ici ?? Mais c'est le paradis...

Constata que les bouteilles étaient aux nombres de trois, elle supposa que l'homme attandait de la compagnie. Elle souria très naturelement

- Là soirée à l'air de vous offrir des percepectives intéressantes

Puis relevant son regard et croisant le sien, elle sembla percevoir une certaine tristesse dans son regar profond.

- Ou peut etre pas finalement

Elle s'appretta alors à quitter cette table, pensant que l'homme préfèrerait probablement être seul, où avec ses amis...

Karim, le nez dans son verre, n'avait daigné lever qu'un seul sourcil lorsqu'une brune et hardie jeune femme, aux allures d'Amazone sévissant en forêt parmi les brigands, mais aussi de certaine princesse arabe qui se plaisait à faire des contes mille et une nuits de suite, s'était laissée choir sur la chaise d'en face. Bon, qu'est-ce que c'était que cette Sheherazade là ?

"De l'absinthe et bien d'autres choses, encore, dont vous n'avez certainement jamais entendu parler... Mais je vous, en prie, asseyez-vous." Railla-t-il en buvant une nouvelle gorgée, haussant les épaules aux excuses de la demoiselle. Elle ou une autre, qu'importe ? Et à tout prendre, il aimait mieux que ce fut une jolie personne comme elle qui vint lui tenir compagnie, même par hasard.

"La seule perspective intéressante que j'entrevois pour ce soir, c'est de boire à n'en plus savoir dire mon nom. Il n'y a que comme ça qu'on parvient au Salut, quoiqu'en dise les frocards. Remarquez, j'en enlèverais bien un ou deux, moi, de frocs, ce soir... Cela aussi, c'est une manière de Communion."

Un regard à droite, un regard à gauche, un autre sur le décolleté de la demoiselle, un sourire moqueur et las tout à la fois, et hop, un autre verre.

- Boire à n'en plus savoir son nom ?

Selena attrappa sa bouteille de téquila et se servit un verre qu'elle déscendit d'une traite. Elle tendit le bras jusqu'à la bouteille de l'homme qui lui faisait face et s'en versa un verre, sans même lui demander son accord.

- Voilà bien le programme le plus intéressant que j'ai entendu pour le moment...

Elle porta alors son gobelet à ses levres et avala une petite gorgée. Elle n'était pas venue ici pour faire du tricot, mais pour alléger quelques bourses et pour boire comme jamais elle n'avait bu.
Elle devisgea alors son nouveau compagnon de table au mot "froc", tout en ayant un sourire qui se dessinait au coin de sa bouche. Son regard descendit sur le torse de l'homme et fut stopper par la table, ne pouvant pas aller plus bas. Elle le remonta alors, le meme sourire au coin des lèvres

- Avec votre allure, je vous imaginais plus relever des jupons que baiser des frocs...

Karim haussa l'autre sourcil, en même temps qu'on demi sourire ses dessinait sur ses lèvres pâles de métisse africano-hispanique.

"Je renverse jupons et frocs avec la même ardeur, mais pas tout à fait la même technique. Je suis un gourmand de la vie, qui mange à tous les râteliers, et n'en veux point démordre... Sans mauvais jeu de mot."

Et puisqu'elle avait piqué dans ses réserves, il décida de ne pas se gêner. Il attrapa le flacon qu'elle même avait déposé sur la table, et s'en versa une grand rasade, avant de la boire d'un trait. Il plissa les yeux, se pinça les lèvres, et sembla juger le breuvage sain puisqu'il hocha la tête et rendit la bouteille à la jeune femme, comme s'il lui donnait la permission de continuer.

"Pas mauvais... Mais vous même, gente dame, que préférez-vous ? Frocs, ou jupons ?"

- Frocs ou jupons ?

Selena se perdit alors quelques secondes dans ses pensées, cherchant la réponse la plus juste à cette question

- Cela dépends de la boisson que j'ai ingurgité avant probablement, et du temps qui me sépare de ma dernière aventure bien que les jupons que je préfère enlever, je dois l'avouer, se sont les miens...

Elle récupéra alors sa bouteille et s'empressa de se servir un nouveau verre. Elle aimait sentir la force et la chaleur que lui procurait l'alcool fort, sentir cette meme chaleur gagner son corps et la réchauffer de l'intérieur

- N'y avait-il donc aucun matelots ou aucunes filles de joies qui vous conviennent en ce lui pour que vous préferiez vider trois bouteilles plutot que de vous divertir plus naturelement ?

-Me divertir plus naturellement ? Sangre y muerte ! Le rhum est un compagnon tout ce qu'il y a de plus naturel ! A présent je ne dirais pas non à un joli petit cul, certes, mais lorsque j'ai quitté mon navire je n'étais vraiment pas d'humeur !

Il vida la bouteille au goulot, et l'envoya rouler à vingt pas, avant de dévisager la jeune fille d'un air à la fois grincheux et sceptique. C'est qu'elle était mignonne, la drôlesse ! Et drôlement, même. Un teint de pêche mûrie au soleil de Madagascar, des cheveux bruns et soyeux tel qu'on n'en voyait ordinairement qu'aux dames d'Afrique du Nord, et de belles mains blanches couvertes de menues cicatrices, qui annonçaient l'aventurière et la délurée. Et avec cela, quelle ardeur pour lever le verre !

-Mais vous, qui me parlez de matelots et de filles de joie comme si vous regrettiez que je me trouve avec vous plutôt qu'avec eux... Ne venez vous pas de me dire que vous aimiez à vous faire trousser ? Que n'êtes vous vous-même au lit, plutôt qu'à table ?

Karim lorgna le fond de sa cioupe, et le voyant vide, se saisit de la bouteille suivante, et resservit sa camarade de table avant de boire lui même une longue gorgée.

- Mon but n'est nullement de vous envoyer vers d'autres bras maintenant que le hasard m'a conduite à votre table, soyez-en assuré. Je sais être assez égoiste quand il le faut pour vouloir garder pour moi les quelques plaisirs que la vie met sur mon chemin, et il se trouve que ce soir, vos bouteilles et vous-même avez croisé ma route.

La jeune femme leva alors son verre et le porta à ses lèvres, sans quitter ne serait-ce qu'un instant le regard de l'homme qui lui faisait face. Quel age avait-il ? Elle se le demandait sans toutefois trouver une réponse cohérante à cette intérogation. Sa peau semblait avoir subit quelque peu les provocations du vents froids en mer, mais son visage restait toutefois sombteux. Les marques du temps semblaient ne pas avoir commencer leur travail sur son visage alors que ses yeux, quant à eux, trahissaient un passé qui devait avoir épuisé le capitaine plus vite qu'il ne l'aurait du
Le liquide ayant finit de couler dans sa gorge, la jeune femme reposa son verre sur la petite table. Elle finit alors par répondre à sa dernière question

- Préfereriez-vous, vous même, me savoir dans un lit plutot qu'en votre compagnie ?[b]

"Je n'en sais rien... Répondit Karim, un demi-sourire aux lèvres. Avant que vous n'arriviez, je me répétais que je passerais la soirée à boire et à grogner dans mon coin, et que j'enverrais au diable le premier qui s'approcherait... Mais vous êtes arrivée sans crier gare, et maintenant je me demande si j'ai toujours envie de rester seul."

Il but une nouvelle gorgée, et regarda la jeune femme entre les deux yeux : il n'y avait chez elle ni provocation, ni perversion. Simplement une très grande franchise, et un brin d'espièglerie. Il baissa légèrement les yeux, et son regard suivit la courbe de ses joues, pour descendre le long de sa gorge, et embrasser le paysage de son décolleté. Ni trop profond, ni trop fermé, il laissait deviner deux seins blancs magnifiques, qui auraient fait frémir jusqu'au dernier des prêtres... Karim, plus troublé qu'il ne l'aurait voulu ( c'est qu'il avait déjà deux bouteilles dans le nez ! ) haussa les épaules et se rejeta en arrière, sur sa chaise.

"Un petit plaisir sur la route, hein ? Ma foi, je ne dis pas non, et vous approuve... Que comptez-vous faire de moi, maintenant que vous m'avez heurté du bout du pied ?"

- Vous heurter du bout du pied ? Et dire que je n'ai même pas commencé à vous effleurer mon cher ami. A croire que vous levez le coude rapidement mais que votre esprit n'arrive pas à suivre sa cadence

Ses levres dessinèrent alors un sourire mi-amusé, mi-charmeur dont elle avait le secret. Elle était venue dans l'idée de boire, juste boire, mais sa perspective de la soirée se trouvait à présent bien différente. Elle servit alors un verre de tequila à son compagnon de table avant de laisser le même liquide remplir le sien. Et bien que ses gestes paraissaient sur, mersuré et calculé, son esprit commençait à etre quelque peut troubler par cette eau de feu. Les paroles qu'elles prononçaient à présent étaient crus de vérité, ou plutot ne se cachaient pas derrière une fausse pudeur

- Je crois que c'est à vous seul de savoir si vous préférez la compagnie des formes de vos bouteilles, de celles du jeune femme ou des deux à la fois , parce que si il est vrai que les plaisirs de la chaire son agréable, je ne peux pas réfuter que la compagnie d'une bonne bouteille ne le soit pas également

Elle haussa alors légèrement un sourcile, tout en gardant le meme sourire sur ses levres tout en levant son gobelet

-C'est vous qui devriez faire attention à vos bouteilles, vous péchez par temps de brouillard dans votre esprit. Cela dit, il est vrai que ma figure de style était quelque peu obscure...

Karim sourit, vida son verre d'un trait, et se pencha vers la jolie jeune femme, un bras replié sur la table, l'autre posé sur sa jambe droite, qu'il tenait croisée très haut sur l'autre. Son pourpoint ne fermait plus, et sa chemise était à moitié ouverte, et détendue, offrant une vue superbe sur le haut de son torse et le creux de son épaule gauche. Il n'y avait de rien de calculé dans cette position de séducteur libertin, et Astarloa -qui commençait à sentir les effets de l'alcool- ne faisait que céder à son habitude.

-Ma foi, j'aime avoir les mains libres quand je trousse et détrousse... Mais pour vos beaux yeux je peux essayer de m'adapter. Avez-vous encore les doigts assez sûrs pour vous défaire de vos jarretière, belle dame ?

La jeune italienne ne put s'empecher alors de laisser son regard se promener sur le torse de l'homme, alors qu'un sourire plus qu'intéressé se dessinait sur son visage. L'image qu'elle avait alors était plus qu'alléchante. Ses yeux se séparent, non sans une grande force de volonté, de cette vue plus qu'intéressante et remonta alors, lentement, jusqu'à croiser à nouveau le regard du capitaine

- Douteriez-vous de ma dextérité ?

Tout en parlant, elle avait glissé sa main sous sa robe et récupéré un doublon qu'elle remonta à la surface, en dessus de la table, et qu'elle fit tourner habilement entre ses doigts.

- Il y a bien d'autres vetements que je serais capable de défaire avec mes mains, et tant bien que celles-ci ne soient plus efficaces, soyez assuré que je suis tout autant habile avec d'autre partie de mon corps.

Elle termina sa phrase en posa sa pièce sur la table et en attrappant à nouveau son gobelet.

Un sourire aigu se dessina sur les lèvres de Karim.

-Vous me plaisez beaucoup, señorita.

Il vida le fond de sa dernière bouteille, et soupira en constatant qu'ils avaient pratiquement tout bu. Pourquoi l'alcool n'était-il pas aussi intarissable que le chagrin et la mélancolie ? Karim ne se plaignit pas, cependant : s'il y avait bien une source éternelle, pour lui, c'était le désir et l'amour... Et il allait peut être pouvoir y tremper ses lèvres sèches, ce soir.

-Vous me paraissez en effet fort gaillarde, et fort dégourdie... Nul doute que vous savez vous adapter à toutes sortes de situations. Cela dit, je suis curieux de voir si vous saurez vous adapter, justement, à un vieux phénomène tel que moi...

Il s'avança sur sa chaise en décroisant les jambes, prêt à se lever. Ses yeux allaient en venait entre la bouche et la gorge de la jeune femme, et il souriait en connaisseur.

- Si il n'y a qu'un seul domaine dans lequel j'excelle, c'est bel et bien celui de me surpasser lorsque l'on me lance un défis..

Provocante, voilà ce qu'elle était à cet instant... le provocant par ses paroles, par ses attitudes, penchant la tête de côté comme si elle voulait lui offrir une vue imprenable sur son cou, bombant légèrement le torse et cambrant ses reins aussi lentement que ce geste ai été possible à effectuer

- Votre curiosité n'a d'égal que la mienne car si vous êtes effectivement en droit de vous poser cette question, il est de même dans mon cas de m'intéroger quand à votre capacité à vous adapter à ma vivacité et à mon imagination...

Elle redescendit sa robe sur son molet, réajustant ainsi sa tenue et se tenant prete à partir au moindre signe de l'homme qui lui tenait compagnie. Bien qu'elle n'avais pas besoin de cela, l'alcool qui coulait à présent dans ses veines lui ouvrait un appetit dont elle ignorait elle même la force.

-Moi ? Je suis un vieux loup de mer que rien ne surprend plus... Cela dit, je ne doute pas que nous ne trouvions à nous compléter... Vous êtes jolie, vive, vous avez la jambe leste et le sein palpitant... Quand à moi, malgré tout ce que je peux dire, je ne suis pas si vieux que je n'ai encore bien des choses à découvrir dans le domaine de l'amour charnel.

Karim ferma un instant les yeux.

-Après tout je n'ai que 28 ans... Suis-je jeune, encore ? Murmura-t-il, plus pour lui même que pour les autres.

Puis, relevant la tête, il apprécia une nouvelle fois le spectacle charmeur de la jeune femme qui s'offrait à son regard avant de s'offrir à autre chose...

-Voulez vous que nous montions pour vérifier tout cela ? Sussura-t-il, d'une voix mâle et toute vibrante de promesses...

- Je suppose que l'alcool vous fait perdre la notion du temps mon cher ami, car cette proposition, voilà bien dix minutes que je l'attends déjà.

Elle pencha alors la tête rapidement et légèrement sur le côté, quelques peu en avant en direction de l'escalier qui montait à l'étage, comme pour l'inviter à passer devant.

- Quant à votre prétendue jeunesse, je préfère en juger par moi même tout à l'heure en la comparant à votre vivacité et votre originalité plutôt que de me fier à vos vieilles histoires de voiles et de combat. Il y a certains domaines dans lequels les hommes ne savent pas mentir

Elle haussa légèrement une épaule, tout en gardant le meme petit sourire mutin et provocateur à la fois.

-Que de discours, seénorita... Sourit Karim. Vous êtes au moins aussi délurée que moi !

Le pirate se leva, et son regard suivit la même direction que celui de Selena. La taverne faisait aussi auberge, et nul doute que là haut, une chambre les attendait... Karim essaya d'imaginer cette donzelle ( dont il ne connaissait même pas le nom, au demeurant ) nue et offerte. Il n'y parvint qu'à moitié : nue, oh pour cela oui ! Mais offerte... Allons, il s'y connaissait en femmes, et celle là, au temps des ébats, prenait certainement autant qu'elle donnait...

Il lui tendit galamment la main.

-Essayons de faire cela dans les formes, au moins jusqu'au seuil de la chambre, voulez-vous ? Nous ferons bien assez fi des conventions, après cela... Pour ma part, j'aime l'amour au pluriel, mais seulement s'il est singulier.

Et il l'entraîna vers les escaliers.

La jeune femme accepta cette main et accompagna, d'une démarche fière et assurée, son partenaire. Elle ne se donna meme pas la peine de jeter un coup d'oeil aux autres personnes qui se trouveaient encore dans le bar, préférant ce donner des allures de femmes innaccessibles.
Elle leva alors les yeux et regarda l'étage supérieure. Quelques portes en bois étaient visibles, signifiant que des chambres se trouvaient à cet endroit, mais probablement qu'elles étaient déjà utilisée par les quelques cattins qui y avaient trainer quelques matelots trop ivres pour se rendre compte qu'elles demandaient bien trop chères pour ce qu'elles offraient
Elle grimpa alors les marches, une a une, tenant sa robe de sa main libre legerment en hauteur sur son devant. Elle avait des gestes assez snob, et cela surprit quelques marins qui étaient assez ivres pour lacher les idées qu'ils mettraient en pratique si c'étaient eux qu'ils l'accompagnaient à cet instant
Selena, entendant alors cela, sourit calmement au capitaine

- Le sang coulerait déjà si je n'avais pas de meilleur projet pour le reste de ma nuit

Elle s'avança alors jusqu'à la première porte, l'ouvrit, pénétra à l'intérieure et fut ravir de voir qu'elle n'était pas encore occupée
[b]

-Je n'en doute pas... C'est bien pour ça que je vous ai laissé m'hypnotiser. Après la Fée Verte, voici la Fée Rouge... Qui fait naître la passion chez tous ceux qu'elle touche du doigt.

En disant ces mots, Karim était entré à sa suite dans la chambre, et avait refermé la porte à clé, s'appuyant au chambranle pour contempler sa conquête du jour tout à son aise. Et l'alcool n'était sans doute pour rien dans le fait qu'il la trouvait plus désirable de minute en minute...

Il ne bougea pas, cependant, se contentant de pencher la tête et de se mordre les lèvres, une main glissée dans sa chemise, et l'autre dans son dos. Pour une fois, il aurait voulu que ce ne soit pas lui qui fasse le premier pas physique...

-Je vous devine audacieuse, mademoiselle... Confirmez-le moi, s'il vous plaît. Murmura-t-il avec une sauvage douceur, en regardant la belle brune dans les yeux.

Selena le regarda alors avec un sourire amusé au coin des lèvres.

- Certe, cela parraitrait peut être audacieux que j'approche de vous à présent et vous embrasse, mais je trouve cela un peu trop banal.

Tout en parlant, elle avait avancé jusqu'à lui et avait commencé à défaire les vetements qui cachaient son torse, viril et sensuel à la fois. Sa main se glissa à l'intérieur de sa chemise, le caressa au passage et attrappa un des cotés de celle-ci. L'italienne contourna alors le capitaine, lui ota sa manche droite au passa jusqu'à se trouver elle-même dans son dos

Elle déposa alors ses levres sur son omoplate, et l'embrassa à cet endroit, avant de se mettre sur la pointe des pieds pour aller l'embrasser sensuelement dans la nuque. Sans rompre le contact avec sa peau, elle reprit ensuite sa marche, profitant de lui enlever sa deuxième manche une fois arriver sur son flanc gauche alors que sa bouche s'interessait de plus pres au creu de sa clavicule, puis de son torse.

Une fois revenue à son point de départ, elle releva le visage, et tout en reprenant son sourire malicieux, interrogea le capitaine

- Est-ce que cela vous parait assez audacieux pour un premier contact ?

"Bien audacieux, oui... Vos baisers doivent être sucrés, après notre repas liquide, j'ai presque hâte de vérifier..."

Karim se laissa embrasser et dévêtir, le sourire aux lèvres, et lorsque la jeune femme se planta devant lui, l'oeil vif et la moue hardie, il se pencha vers elle, et toucha enfin des lèvres ce beau décolleté, cette belle poitrine sur laquelle il avait tant louché à table. Glissant ses mains sur la taille corsetée de sa belle compagne, il la souleva légèrement, et entreprit d'explorer la nuque, zone féminine ordinairement inaccesible, en raison de coiffure compliquées et chevelures fournies... Lèvres, langue, lippes... Sentir la soie et la dentelle tout en même temps que la peau fraîche et parfumée excitait Karim. Doucement, mais sûrement, il cala la belle brune sur son bras gauche, partit en exploration délicate du côté des jarretières de la main droite, et du bout de la langue, entreprit d'explorer le creux des seins. Il aimait exciter les flancs de ces collines fémines, avant de voir jaillir leur sommet...

Il ne la portait point comme un ribaud, au contraire, il était même plutôt délicat en la manière... Juste assez pour rester à la mesure de la jeune femme, et lui laisser un arrière goût de trop peu, pour lui donner envie d'en savoir plus...

"A défaut de goûter vos lèvres, j'avoue que j'apprécie fort votre parfum de mûre sauvage, mademoiselle..."

La jeune italienne était bien plus intimidé qu'elle ne pouvait le laisser paraitre.
Elle pencha la tête en arrière, bomba le torse comme pour offrir à son compagnon d'une nuit un peu plus de peau à explorer. Sa main ne résista pas et alla se glisser sur le crane de ce dernier, s'emmelant presque dans ses cheveux dont la douceur était presque surprenante.
Selena ne s'abandonnait pas totalement à ce jeu, aimant, tout comme le capitaine, jouer à ce petit jeu du désir.
Elle se sépara de lui, quittant l'étrainte et le bras qui la soutenait et recula de quelques pas, un sourire aguicheur sur le visage. Moins de 2 mètres les séparaient, mais la distance était bien plus que suffisante. Alors, elle releva un coté de sa robe et défit d'un coup de doigt sa jartière, un sourire triomphant sur le visage. Durant cette courte manoeuvre, elle n'avait pas quitter un instant le regard de Karim

- Est-ce que cela répond à vos intérogations d'il y a quelques minutes ?

Elle leva alors la main dans sa direction et lui fit signe de venir la rejoindre d'un mouvement de l'index.

- La chambre est grande, il serait dommage que vous restiez ainsi coller à se grand mur froid..

Alors que le capitaine fit un pas, elle fit l'autre qui le séparait encore de lui, se collant à lui, légèrement sur son flanc gauche alors que sa main droite se posait en dessus de son genoux droit, remontant lentement, passant à coté de sa maculinité, comme pour l'aguicher un peu plus, tout en le défiant du regard. Elle aimait jouer ainsi, elle aimait que ses partenaires soient excités à leur maximum avant de leur donner ce qu'ils attendaient depuis le début.

Karim ne pût empêcher un sourire appréciateur de venir fleurir sur ses lèvres lorsque la jeune femme défit sa jarretière droite, en le regardant fièrement. Une vraie forteresse, qui narguait l'ennemie du haut de ses remparts de dentelle. Karim avait hâte de la prendre d'assaut, mais comme elle, il ne voulait pas précipiter les choses... C'était tellement bon, de jouer à prendre son temps.

"Cela y répond fort bien... Mais je suis déçu, señorita, j'espérais que vous me laisseriez faire cette besogne là moi-même..."

Il la regarda s'approcher, fit lui aussi un pas vers elle, et pencha légèrement la tête lorsqu'elle commença à jouer avec ses sens, par une série d'attouchements du genou à la hanche, qui fit naître un léger frisson le long de l'échine du beau métisse.

Karim profita de ce qu'elle se penchait pour atteindre l'attache de son haut de chausses pour lui chatouiller légèrement l'épine dorsale, caresse des plus sensuelles, et glisser une main sous ses jupes, pour aller chercher l'autre jarretière.

"Oh oh, boucle d'argent et bordure de Bruges... Ma foi, si j'arrive à la défaire, celle là, je la porterais en brassard toute la nuit..."

Et entre chaque mot prononcé, il lui embrassait le cou et lui mordillait l'oreille...

La jeune femme gardait un sourire qui trahissait à lui seul les sensations agréable que lui procurait son compagnon. Ses mains, étonnament douce pour un homme de la mer, parcouraient son dos et sa jartière à la recherche d'un "crochet" à défaire

Elle le regarda alors, amusée, un sourire presque taquin naissant au coin de ses lèvres

- Auriez-vous besoin de quelque aide pour arriver à surmonter un si petit défis ?

Tout en parlant, elle était venue poser une de ses mains sur le coté gauche de sla gorge de Karim, posant ensuite ses lèvres sur sa machoire, remontant ses baisers jusqu'a atteindre l'arrière de son oreille.

Sa main droite, quant à elle toujours posé sur sa hanche, reprit son exploration, allant narguer à leur tour les fesses du beau métisse, glissant juste en dessous de celle-ci

Karim, qui venait de dénouer l'attache de la jarretière, l'exhiba fièrement sous le nez de la jeune femme en guise de réponse, et glissa une main le long de sa cuisse ainsi dénudée, n'hésitant pas à masser la chair et chatouiller agréablement les limites sensibles du triangle pubien.

"Dîtes moi, jolie sirène, je ne suis pas spécialement curieux, mais j'aimerais avoir un nom à gémir lorsque vous m'embrasserez... Donnez m'en un, n'importe lequel, sinon c'est moi qui vais vous baptiser dans le feu de l'action, et vous risquez de ne pas aimer..."

Il écarta légèrement les jambes, pour les laisser s'entremêler avec celles de sa partenaire, et pressa doucement son bassin contre le sien. Il goûta agréablement les baisers qu'elle lui déposa sur le visage, et plus encore lorsque ses petits doigts frais approchèrent de ses fesses. Il lui embrassa les yeux, le nez, les joues, les seins, et tira enfin sur le laçage de son corset. La pièce de vêtement s'ouvrit d'un coup, et Karim put enfin admirer la magnifique poitrine de la jeune fille.